Un kilomètre à pied, c’est une distance facile à réaliser mais un kilomètre en portant un plateau de 3 kg garni de deux verres, une carafe et deux gobelets, c’est autre chose !
Et ce ne sont pas la quinzaine d’élèves du lycée hôtelier Jules Le Cesne qui vous diront le contraire, ni même les professionnels de la restauration qui s’y sont essayés, lundi 2 mai dernier, dans les rues du Havre. Une course de garçons de café qui s’inscrit dans le cadre du projet chef–d’œuvre des apprentis, une réalisation collective inscrite à leur cursus. À leurs côtés, des élèves du lycée Claude Monet étudiants en support à l’action managériale et en Bac pro Sécurité, ont participé à la logistique de l’événement.
Un véritable défi pour nos apprenants
« Quand j’ai vu que des verres tombaient des plateaux à droite, à gauche, j’ai compris que nombre de mes concurrents étaient sous pression même chez les premiers. C’est cette pression avec laquelle je fais chaque jour au travail. J’avais terriblement mal au bras et ça s’est fini au mental. Je n’aime pas perdre alors j’ai forcé le destin», témoigne, Grégory, en phase de récupération tel un athlète venant de disputer une épreuve. Âgé de 22 ans, lui qui a débuté dans la profession sans diplôme, il y a trois ans, espère avoir remporté une autre course, celle au crédit de sympathie pour les serveurs de restaurants et garçons de café. « C’est l’occasion de montrer au public, que oui c’est compliqué de porter un plateau, souvent lourd, sous la pression. Et que si c’est drôle de voir les collègues et les apprentis faire tomber des verres pendant la course, ça peut devenir désagréable en salle, alors que tous les regards se tournent vers nous. Ce n’est pas si évident» poursuit-il.
Valoriser les métiers du service
De son côté Alain Gabriel, formateur au lycée Jules Le Cesne du Havre pour le niveau CAP et BTS en service en salle est ravi. « Nous avions une trentaine de participants, à parts égales de professionnels et d’étudiants. Cet événement valorise notre métier. Les élèves sortent du cadre purement pédagogique et découvrent ce qu’est la pression. Celle du coup de feu en salle ». Avant que son homologue, Sophie Yildirim, également formatrice, ne précise, « les métiers de la restauration ont une forte reconnaissance mais au niveau du Service, on considère que tout le monde peut le faire alors que ce n’est pas le cas. Et malheureusement, on le met moins en avant. Cet évènement montre qu’il faut avoir de véritables compétences et c’est gratifiant ».
Quoiqu’il en soit, de futurs collègues se sont certainement croisés sur ce rendez-vous convivial. Une initiative qui révèle bien l’étendue du savoir-faire de nos métiers de la restauration. On a déjà hâte de se retrouver pour la prochaine édition. Bravo à tous !
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Crédits Photos : Patrick Compas