Ils se sont envolés mi-mars dernier vers la Norvège, à plus de 3000 kms de leur Lycée des Andaines de la Ferté-Macé. Un dépaysement total pour nos trois apprentis normands « Techniciens Constructeurs Bois » qui ont pu s’ouvrir à de nouvelles pratiques spécifiques pendant 4 semaines de mobilité à l’étranger. Une expérience, aussi hors du commun qu’épanouissante, que souhaite poursuivre l’établissement Ornais.
Une volonté de s’ouvrir vers l’étranger
Les stages à l’étranger sont devenus coutume pour le Lycée des Andaines, « nous avions commencé avant toute cette période pandémique, notamment avec des mobilités européennes en Estonie. Aussi, pour une filière construction bois, il nous paraissait pertinent de s’orienter vers les pays du Nord, et la Norvège est devenue une évidence » nous confie Ghislain Debroise, Directeur Délégué aux Formations Professionnelles et Technologiques de l’établissement.
Après des contacts initiaux via les réseaux sociaux, les premiers échanges avec les entreprises locales sont concluants. Les professeurs partent ainsi en repérage sur place fin 2021 pour s’assurer des bonnes conditions d’accueil et tout devient plus concret. Mi-Mars, Lilian, Paul et Benjamin arrivent donc à Bodø, « pour eux, c’était une découverte complète ! Une nouveauté. Prendre l’avion, quitter la Ferté-Macé et se retrouver au milieu des fjords en quelques heures » ajoute le responsable.
Un décor de carte postale qui n’empêche pas de garder les objectifs en tête : apprendre autrement et diversifier ses compétences. « Je considère que ces séjours à l’étranger sont essentiels dans le cursus de nos étudiants. Nous montons donc les projets d’aide à la mobilité en ce sens, soutenus par le programme Erasmus +. Pour nos jeunes, cette mobilité fait partie des priorités alors nous devons pouvoir leur proposer des projets séduisants mais également enrichissants ».
Enrichir son expérience professionnelle
Pendant ce séjour, les apprenants ont pu être accompagnés par leurs professeurs Gérald Causse et Thomas Morilland lors des premiers jours et ensuite, place à l’autonomie. « C’est un gage de maturité. Ils ne sont pas livrés à eux-mêmes, les entreprises les intègrent comme de véritables salariés, ils sont équipés, ils ont la tenue, etc… mais le fait de perdre ses repères permet aux stagiaires de progresser plus rapidement » s’enorgueillit Ghislain Debroise.
« En effet, c’est un plus, aussi bien pour les jeunes que pour les entreprises qui les prennent en stage. Ils ne sont pas en vacances, ils apprennent de nouvelles pratiques, enrichissent leurs compétences et reviennent dans leur entreprise avec des savoirs et des savoir-faire, c’est très important ». En particulier sur ces 4 semaines, nos normands ont pu travailler sur deux projets différents : un bâtiment de 4 étages mais aussi une maison traditionnelle sur pilotis !
En quelques jours donc, les apprentis engrangent un maximum d’expérience et les retours sont très bons. Pendant la dernière semaine, les professeurs retournent sur place et peuvent en témoigner lors des évaluations. D’ailleurs, en parallèle, d’autres élèves du lycée sont en Allemagne, et les projets pour les prochaines années devraient se reproduire. « Les complémentarités des Pôles Apprentissage et Europe de l’IFPRA, permettent de proposer ce type de dispositif à nos apprentis et c’est une véritable opportunité à saisir ».